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Soyez un champion pour la santé du foie.
La recherche continue à donner lieu à des découvertes extraordinaires liées au diagnostic et au traitement des maladies du foie. Malgré cela, certains patients peuvent avoir de la difficulté à en bénéficier.
Un Canadien sur quatre aurait une maladie du foie. Le silence qui entoure les maladies du foie a un effet dévastateur sur les soins hépatiques au pays. En tant que patient, membre de la famille, médecin, infirmière ou autre professionnel de la santé, vous pouvez aider à changer l’avenir en faisant entendre votre voix et en vous impliquant pour :
- dissiper les idées fausses concernant les maladies du foie;
- faire connaître l’impact qu’une maladie du foie peut avoir sur les personnes et les familles;
- souligner l’importance de la santé du foie et encourager les gens à passer des tests de dépistage;
- aider à influencer les politiques gouvernementales régissant l’accès aux soins et aux traitements pour les patients.
Cliquez sur l’un des liens ci-dessous et remplissez un formulaire afin de recevoir de l’information sur les efforts de sensibilisation de la FCF et sur la façon dont vous pouvez vous impliquer. Parlez en faveur de la santé du foie!
Notre position
Par ses efforts de sensibilisation, la Fondation canadienne du foie cherche à garantir aux patients un accès égal et abordable aux traitements les plus efficaces, quel que soit leur revenu ou leur lieu de résidence. Nous avons milité avec succès en faveur de l’utilisation de nouvelles pharmacothérapies contre l’hépatite C et nous continuons de pousser les gouvernements provinciaux à donner accès à ces traitements aux patients de leurs régions.
Nous nous efforçons d’améliorer la prévention des maladies du foie ainsi que la qualité de vie des personnes atteintes d’une maladie hépatique en préconisant également un meilleur dépistage et l’accès aux soins aux patients. À cette fin, nous intervenons auprès des gouvernements fédéral, provinciaux et municipaux, d’organismes communautaires et de particuliers afin de mieux faire connaître les problèmes liés au foie et de susciter des changements en matière de politiques publiques.
Voici quelques sujets importants liés à la santé du foie et nos prises de position connexes :
Alcool
La Fondation canadienne du foie appuie les recommandations sur les seuils de consommation d’alcool énoncées dans les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada :
- 10 verres par semaine pour les femmes, et au plus 2 verres par jour;
- 15 verres par semaine pour les hommes, et au plus 3 verres par jour.
La Fondation canadienne du foie recommande aussi que les personnes suivantes évitent toute consommation d’alcool :
- Les personnes atteintes d’une maladie du foie telle que diagnostiquée par un médecin;
- Les personnes prenant des médicaments d’ordonnance ou en vente libre;
- Les femmes enceintes ou qui allaitent.
La consommation d’alcool fait partie intégrante de la vie quotidienne. L’alcool a des avantages pour la santé, mais une consommation excessive présente aussi des risques. Un verre d’alcool par jour diminue le risque d’une maladie cardiaque. Cependant, plus de trois verres par jour pour les hommes ou de deux verres par jour pour les femmes augmentent le risque d’avoir une maladie du foie. La façon dont l’alcool est métabolisé par le corps varie sous l’influence de facteurs comme l’âge, le sexe et le poids corporel ou de facteurs génétiques. La consommation d’alcool risque de provoquer encore plus de dommages chez les personnes atteintes d’une insuffisance hépatique causée par une maladie du foie. Par conséquent, il n’existe aucun moyen fiable de déterminer quelle quantité d’alcool est « sans danger » pour un individu.
L’alcool peut également interagir avec des médicaments, en particulier l’acétaminophène (TylenolMD et d’autres marques), et causer des lésions hépatiques graves et même mortelles.
Acétaminophène
L’acétaminophène est l’un des analgésiques les plus répandus en Amérique du Nord et il constitue la principale cause d’insuffisance hépatique aiguë. La Fondation canadienne du foie est en faveur de l’apposition d’étiquettes de mise en garde sur tous les produits contenant de l’acétaminophène, afin d’informer les personnes sur les dangers d’une surdose lorsque ces produits sont combinés. La FCF recommande également que les élèves des niveaux primaire, secondaire, collégial et universitaire reçoivent des renseignements concernant les risques associés à la combinaison de l’acétaminophène et de l’alcool.
L’acétaminophène est un analgésique vendu seul (TylenolMD) pour soulager la douleur et comme ingrédient dans des centaines de produits sur ordonnance et en vente libre. L’acétaminophène est généralement un analgésique sûr, à condition de suivre la posologie recommandée. Malheureusement, comme plusieurs médicaments contiennent de l’acétaminophène, des surdoses accidentelles surviennent assez souvent, surtout chez les enfants. Les enfants sont particulièrement vulnérables, car la surdose peut survenir à des doses plus faibles que pour les adultes. Les parents qui tentent d’atténuer les symptômes de leurs enfants peuvent, par inadvertance, administrer à ces derniers des doses pour adultes ou trop de doses d’un médicament contenant de l’acétaminophène dans un laps de temps trop court. La combinaison de l’acétaminophène et l’alcool peut aussi entraîner une insuffisance hépatique.
Pour les patients atteints d’une maladie du foie, l’acétaminophène est l’analgésique recommandé, car il ne présente pas le même risque d’ulcère ou de saignement que d’autres analgésiques comme l’aspirine. L’acétaminophène est sans danger pour eux pourvu que les doses recommandées ne soient pas dépassées.
Les surdoses accidentelles d’acétaminophène sont à l’origine de nombreuses hospitalisations et même de décès chez les enfants et les adultes. Il est donc important de prendre toutes les mesures possibles pour réduire ce risque.
Dépistage de l’hépatite C
Plus de 300 000 personnes au Canada vivent avec l’hépatite C chronique, mais jusqu’à 44 % d’entre elles ne savent pas qu’elles en sont atteintes. Comme l’hépatite C chronique ne cause aucun symptôme tant qu’elle n’a pas détruit une grande partie du foie, souvent, les personnes infectées ne reçoivent le diagnostic que lorsque la maladie a atteint un stade avancé. Non diagnostiquée et non traitée, l’hépatite C chronique peut mener à la cirrhose, au cancer du foie ou à l’insuffisance hépatique. À l’heure actuelle, l’hépatite C est la principale indication pour la greffe du foie au Canada.
La Fondation canadienne du foie recommande que tous les adultes nés entre 1945 et 1975 subissent un test de dépistage de l’hépatite C. Au Canada, c’est dans ce groupe d’âge que l’hépatite C chronique est la plus répandue, mais les tests fondés sur le risque n’ont pas permis d’identifier tous les adultes infectés. Comme le virus de l’hépatite C peut être transmis par n’importe quel contact sanguin et que de nombreux adultes ne connaissent pas leurs propres facteurs de risque, les tests fondés sur l’âge (en plus des tests fondés sur le risque) sont beaucoup plus susceptibles d’identifier ceux qui ont contracté l’hépatite C et qui vivent avec elle depuis plusieurs années.
Jusqu’à maintenant, le test d’anticorps à l’hépatite C était recommandé pour les personnes présentant des facteurs de risque connus, notamment l’utilisation de drogues en injection (même une seule fois), les transfusions, l’utilisation des produits du sang avant 1990, la participation à des procédures médicales ou l’immunisation dans des pays où l’hépatite C est répandue. Les tests basés sur le risque n’ont pas été utilisés à grande échelle, et les patients continuent d’être diagnostiqués par « accident ». Malheureusement, lorsqu’on opte pour les tests basés sur les risques, il y a une piètre reconnaissance des facteurs de risque par les patients et les médecins et il en résulte que le diagnostic est posé seulement lorsque les symptômes de lésions hépatiques avancées commencent à apparaître.
Au mois d’août 2012, les Centers for Disease Control des États-Unis ont publié leur recommandation selon laquelle tous les adultes nés entre 1945 et 1965 devraient passer un test d’hépatite C unique. Compte tenu des données sur la prévalence au Canada et de l’immigration provenant de pays où l’hépatite C est endémique, la FCF estime qu’il serait prudent d’étendre la tranche d’âge à tous les adultes nés entre 1945 et 1975. Le test d’anticorps contre l’hépatite C est peu coûteux et il est couvert par tous les régimes d’assurance maladie provinciaux. Comme une détection et une intervention précoces sont essentielles pour un traitement efficace de l’hépatite C, un dépistage à grande échelle chez la population adulte est justifié.
Vaccination contre l’hépatite A
L’hépatite A est une maladie du foie potentiellement grave, allant d’une maladie ressemblant à une grippe légère durant quelques jours à une maladie prolongée nécessitant une hospitalisation. Il est difficile d’éviter une exposition involontaire au virus de l’hépatite A. L’exposition peut se produire à la suite d’une ingestion d’aliments contaminés ou de la préparation/manipulation d’eau ou d’aliments par une personne infectée par le virus de l’hépatite A.
La FCF recommande que tous les Canadiens soient vaccinés contre l’hépatite A afin de réduire l’incidence de cette maladie évitable.
Les groupes suivants ont un risque supérieur à la moyenne de contracter ou de transmettre le virus de l’hépatite A ou de subir des complications liées à ce virus :
- les voyageurs dans les zones à risque élevé, comme le Mexique, les Caraïbes, l’Afrique, l’Asie, l’Amérique latine et l’Europe de l’Est, où l’hépatite A est endémique;
- les personnes qui manipulent des aliments;
- les travailleurs/travailleuses en garderie;
- les adultes, en particulier ceux d’âge moyen, qui voyagent dans des zones à risque élevé;
- toute personne atteinte d’une maladie du foie chronique;
- les enfants nés au Canada d’immigrants venant de pays où l’hépatite A est endémique.
La vaccination est le moyen le plus efficace de se protéger contre l’hépatite A.
Vaccination contre l’hépatite B
L’hépatite B chronique est une maladie grave du foie qui touche jusqu’à un demi-million de personnes au Canada. Le risque le plus élevé de contracter l’hépatite B chronique est à l’âge du nourrisson et pendant la petite enfance; environ 90 % des nouveau-nés atteints d’une hépatite B seront infectés toute leur vie.
À l’heure actuelle, les programmes de vaccination des provinces et des territoires ne sont pas uniformes, certains vaccinant les jeunes du primaire et d’autres, les nourrissons. La Fondation canadienne du foie soutient la vaccination néonatale universelle contre l’hépatite B pour toutes les provinces au Canada et demande instamment aux gouvernements provinciaux d’harmoniser les calendriers de vaccination à travers le pays pour éviter que les enfants ne tombent entre les mailles du système lorsqu’ils se déplacent avec leurs parents d’une province à l’autre.
L’infection à un âge plus avancé présente un risque beaucoup moins élevé d’infection à vie (environ 1 %) et, dans la plupart des cas, le patient guérit complètement. Jusqu’à 20 % des personnes atteintes d’une hépatite B chronique non traitée mourront de façon prématurée par suite d’une insuffisance hépatique ou d’un cancer du foie. Un traitement chez l’adulte peut diminuer le risque d’une telle issue, mais le traitement est coûteux, il peut être nécessaire durant toute la vie et il n’est pas aussi efficace que la prévention.
Le Canada fournit une vaccination universelle contre l’hépatite B, mais dans la plupart des provinces, le vaccin est administré aux adolescents plutôt qu’aux nouveau-nés, qui présentent le risque le plus élevé de développer une maladie chronique. Il n’y a pas deux calendriers provinciaux de vaccination identiques. Si un enfant né dans une province qui fournit la vaccination à l’adolescence seulement déménage subséquemment dans une province qui fournit seulement la vaccination néonatale, cet enfant ne sera tout simplement pas vacciné.
Presque tous les pays qui offrent une vaccination universelle contre l’hépatite B pour leurs populations fournissent le vaccin aux nouveau-nés. Cette stratégie est recommandée par l’Organisation mondiale de la santé, et au Canada, c’est la stratégie recommandée par toutes les associations médicales professionnelles concernées, y compris l’Association canadienne de pédiatrie, l’Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada, et l’Association canadienne pour l’étude du foie.
Dépistage du cancer du foie
Le cancer du foie est l’un des cancers qui connaissent la plus forte augmentation au Canada et l’un des plus meurtriers. Les principales causes sont l’hépatite B, l’hépatite C et la stéatose hépatique non alcoolique. Il existe des programmes gouvernementaux de dépistage pour les cancers du sein, du côlon et du col utérin, mais il n’y en a aucun pour le dépistage du cancer du foie.
La Fondation canadienne du foie recommande que tous les patients atteints de cirrhose et ceux atteints d’hépatite B à risque de développer un cancer du foie subissent un dépistage par échographie tous les six mois pour permettre une détection et un traitement précoces et peut-être une guérison de ce cancer par ailleurs mortel. La Fondation canadienne du foie demande à tous les ministères provinciaux de la Santé de mettre en œuvre des programmes de dépistage semblables à ceux du cancer du sein, du cancer du côlon ou du cancer du col utérin. Les unités fournissant un dépistage par échographie devraient être accréditées.
Le risque de développer un cancer du foie chez les patients atteints d’une cirrhose et chez certains patients atteints d’hépatite B chronique est de 3 % à 8 % par année. Cela dépasse largement le risque de cancer du sein ou du col de l’utérus chez les femmes et le risque de cancer du côlon au sein de la population générale. Il existe des programmes gouvernementaux de dépistage pour les cancers du sein, du côlon et du col utérin, mais il n’y en a aucun pour le dépistage du cancer du foie.
Il a été démontré lors d’un essai contrôlé randomisé que le dépistage du cancer du foie diminue de 37 % la mortalité due à la maladie. Il est probable que des réductions plus importantes de la mortalité pourraient être obtenues avec de nouveaux tests radiologiques et une intervention active. Maladie pratiquement toujours mortelle il y a une dizaine d’années, le cancer du foie est maintenant largement guérissable, mais un dépistage systématique et une détection précoce des tumeurs sont essentiels.
Tests hépatiques
Cependant, lorsqu’elles sont diagnostiquées tôt, plusieurs formes de maladies du foie peuvent être traitées ou même inversées.
Les tests portant sur les enzymes du foie — alanine aminotransférase (ALT) et aspartate aminotransférase (AST) — sont les tests sanguins les plus souvent utilisés pour déterminer la santé du foie.
La Fondation canadienne du foie recommande que les tests enzymatiques soient inclus dans l’ensemble de tests sanguins faisant partie de l’examen physique annuel. Si les niveaux d’AST ou d’ALT sont élevés, des tests additionnels pour expliquer cette élévation s’imposent. Il faut toujours tenir compte des résultats anormaux. Cela ne veut pas nécessaire dire qu’un traitement pour la maladie du foie sous-jacente sera nécessaire, mais tous les résultats anormaux, même minimalement anormaux, nécessitent une explication.
Ce sont des tests sensibles qui servent à déceler les lésions hépatiques. Normalement présentes dans les cellules du foie, l’ALT et l’AST s’échappent dans le sang lorsque ces cellules sont endommagées. L’ALT est considérée comme l’indicateur le plus efficace de lésions hépatiques, car l’AST est aussi présente dans d’autres organes comme le cœur et d’autres muscles.
La stéatose hépatique non alcoolique et l’hépatite virale sont courantes et leur prévalence augmente. Ces maladies touchent plus de 10 % de la population. Comme une détection et une intervention précoces sont essentielles à un traitement efficace de la maladie du foie, un dépistage systématique chez la population adulte est justifié.
« Ce qui fait peur, c’est que ça peut arriver à n’importe qui. Ma maladie n’est pas attrapée, transmise ou créée par des choix de mode de vie, mais personne n’en connaît la cause. J’ai de la chance que ma maladie soit contrôlée par des médicaments, mais il y a des milliers d’autres personnes qui ne sont pas aussi chanceuses. » — Carrie, bénévole de la FCF et patiente vivant avec une hépatite auto-immune chronique.
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