Régime alimentaire, exercice physique et stéatose hépatique
Régime alimentaire, exercice physique et stéatose hépatique
Billet de blogue rédigé avec la contribution de la Dre Katherine J. P. Schwenger et de la Dre Johane Allard
La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) touche environ 25 % de la population canadienne et est désormais considérée comme la principale raison pour laquelle une greffe du foie est nécessaire. D’après les recommandations actuelles, un régime alimentaire sain et une activité physique adéquate constituent le meilleur traitement pour la stéatose hépatique. Voici cinq faits bons à savoir :
(1) Une perte de poids de 7 à 10 % du poids corporel peut entraîner une amélioration de la stéatose hépatique, même dans les cas graves. Pour y parvenir, il faut soit suivre un régime hypocalorique (réduction d’environ 500 à 1 000 calories par jour), soit augmenter son activité physique. Cela dit, une combinaison de régime hypocalorique et d’activité physique d’intensité modérée est la meilleure solution pour obtenir des résultats durables à long terme.
(2) L’exercice est un aspect important d’un mode de vie sain et peut également améliorer de manière notable le foie des personnes atteintes de stéatose hépatique, indépendamment de la perte de poids. Une étude récente a révélé que les exercices d’aérobie ou de résistance peuvent améliorer de manière tangible le taux de graisse dans le foie. Pour cela, il est nécessaire de faire de l’exercice au moins trois fois par semaine à raison de 40 à 45 minutes par séance.
(3) Il a été établi que le régime méditerranéen améliore la vie des personnes souffrant de stéatose hépatique. Il a été constaté qu’un régime alimentaire privilégiant la consommation quotidienne de fruits et de légumes, de grains entiers, de haricots et d’autres légumineuses, ainsi que de graisses saines comme l’huile d’olive extra vierge, les noix et les graines, réduit la graisse du foie.
(4) Les bactéries intestinales peuvent également jouer un rôle dans la stéatose hépatique. De nouvelles recherches ont montré que les personnes souffrant de stéatose hépatique ont un taux de bactéries saines et une diversité de bactéries moindres, ce qui pourrait contribuer à la progression de la maladie. Cependant, on a constaté que les régimes riches en glucides complexes, comme le régime méditerranéen, font augmenter les bactéries bénéfiques et peuvent améliorer la santé globale du foie.
(5) Des études ont montré que les prébiotiques et les probiotiques améliorent certains aspects de la stéatose hépatique. Même si les recherches ne sont pas encore suffisantes pour recommander avec certitude le bon type ou la bonne quantité, c’est une piste à surveiller!
Dans l’ensemble, les possibilités de traitement liées à la nutrition sont nombreuses et prometteuses pour les personnes qui souffrent de stéatose hépatique.
À propos des chercheuses
La Dre Katherine J. P. Schwenger, PhD, RD est collaboratrice scientifique III au Toronto General Hospital. Elle a suivi une formation en diététique à l’université de Guelph avant de passer son doctorat à l’Institut des sciences médicales de l’Université de Toronto. Les recherches de la Dre Schwenger portent sur la nutrition et les troubles gastro-intestinaux. Elle mène actuellement plusieurs études financées par des organismes d’évaluation par les pairs sur des patients nécessitant un soutien nutritionnel, des personnes souffrant de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) et des patients souffrant d’obésité morbide devant subir une chirurgie bariatrique.
La Dre Johane Allard est professeure de médecine à l’Université de Toronto et exerce un mandat croisé au Département des sciences nutritionnelles et à l’Institut des sciences médicales. Elle occupe le poste de scientifique principale au Toronto General Research Institute et est membre de la School of Graduate Studies de l’Université de Toronto. Elle a suivi une formation en gastro-entérologie à l’Université McGill avant d’obtenir une bourse de recherche financée par le National Institute of Nutrition de l’Université de Toronto. À titre de clinicienne-chercheuse, la Dre Allard se consacre à la nutrition et aux troubles gastro-intestinaux. Elle mène actuellement plusieurs études sur des patients atteints de stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD) et sur des patients obèses devant subir une chirurgie bariatrique.